Contexte, enjeux clés et objectifs du projet

Le réchauffement climatique, combiné à des évolutions rapides et profondes de l’usage des terres, a un impact particulièrement fort sur le cycle de l’eau dans la zone intertropicale. Les enjeux sociétaux associés sont souvent critiques pour le bien-être, voire la survie des populations, surtout dans les zones sèches et semi-arides où l’accès à l’eau demeure un défi, alors même que les risques d’inondation augmentent régulièrement depuis une bonne dizaine d’années, comme cela a été dramatiquement illustré par les niveaux d’eau records atteints par le fleuve Niger à Niamey en 2020 et les nombreux dégâts matériels et humains que cela a engendré.

Les bailleurs de fonds, tels que l’AFD, sont conscients que l’expertise scientifique autour des modifications hydro-climatiques, qui se révèlent très rapides dans les zones tropicales sèches, demeure insuffisamment prise en compte dans les politiques d’aménagement et de gestion. En 2016, un dialogue s’est noué à ce sujet avec des équipes de chercheurs, et a permis de finaliser un projet co-financé par l’AFD et l’IRD pour opérationnaliser les avancées les plus récentes de la recherche sur la question de l’impact des changements du cycle de l’eau au Sahel.

L’objectif central du projet CECC est de mettre à disposition des bailleurs, des décideurs et des gestionnaires, les avancées les plus récentes de la recherche sur la question de l’intensification hydro-climatique au Sahel et dans les Andes tropicales, sous une forme qui les rendent effectivement utilisables pour actualiser les normes de dimensionnement hydrologique, les pratiques de gestion des risques et de la ressource et fournir des scénarios d’anticipation dans un contexte où le réchauffement climatique et la dégradation des terres s’accélèrent.

Les enjeux identifiés :

Enjeu 1 : Les inondations

On constate, dans la zone intertropicale, une augmentation des inondations alors même que la forte densité de population en zone urbaine, la pauvreté des habitants (bâti précaire, construction en zones inondables) et des capacités limitées pour gérer les risques d’inondation rendent la population particulièrement vulnérable aux aléas hydrologiques.

Enjeu 2 : Les sécheresses

Les sécheresses et le maintien d’un aléa fort sur les rendements des cultures pluviales, même en année globalement propice, représentent aussi un enjeu de taille, comme cela a été le cas en 2018 au Niger avec des poches de sècheresse et de faibles récoltes, ou sur l’altiplano bolivien.

Enjeu 3 : Gestion des ressources en eau

L’augmentation du risque hydrologique (du fait d’aléas et de vulnérabilités accrus) pousse les Etats à développer des infrastructures (barrages, forages, ou petits aménagements locaux). Les stratégies de conception et de gestion des ouvrages (actuels et projetés) permettant d’optimiser leur fonctionnement et de minimiser leurs impacts dans le contexte du changement global doivent donc être ajustées.

Enjeu 4 : L’accessibilité des connaissances

De nombreuses connaissances ont été accumulées par les chercheurs de l’IRD et leurs collègues sur ces enjeux. Ces connaissances sont généralement bien diffusées dans la communauté scientifique mais restent souvent inconnues ou difficilement utilisables pour les acteurs en dehors de cette communauté. L’importance grandissante prise par la conception et la mise en œuvre de politiques d’adaptation aux impacts du changement global nécessite pourtant qu’elles soient basées sur des connaissances scientifiques actualisées, consolidées et opératoires. 

Enjeu 1 : Les inondations

On constate, dans la zone intertropicale, une augmentation des inondations alors même que la forte densité de population en zone urbaine, la pauvreté des habitants (bâti précaire, construction en zones inondables) et des capacités limitées pour gérer les risques d’inondation rendent la population particulièrement vulnérable aux aléas hydrologiques.

Enjeu 2 : Les sécheresses

Les sécheresses et le maintien d’un aléa fort sur les rendements des cultures pluviales, même en année globalement propice, représentent aussi un enjeu de taille, comme cela a été le cas en 2018 au Niger avec des poches de sècheresse et de faibles récoltes, ou sur l’altiplano bolivien.

Enjeu 3 : Gestion des ressources en eau

L’augmentation du risque hydrologique (du fait d’aléas et de vulnérabilités accrus) pousse les Etats à développer des infrastructures (barrages, forages, ou petits aménagements locaux). Les stratégies de conception et de gestion des ouvrages (actuels et projetés) permettant d’optimiser leur fonctionnement et de minimiser leurs impacts dans le contexte du changement global doivent donc être ajustées.

Enjeu 4 : L’accessibilité des connaissances

De nombreuses connaissances ont été accumulées par les chercheurs de l’IRD et leurs collègues sur ces enjeux. Ces connaissances sont généralement bien diffusées dans la communauté scientifique mais restent souvent inconnues ou difficilement utilisables pour les acteurs en dehors de cette communauté. L’importance grandissante prise par la conception et la mise en œuvre de politiques d’adaptation aux impacts du changement global nécessite pourtant qu’elles soient basées sur des connaissances scientifiques actualisées, consolidées et opératoires. 

Les objectifs du projet CECC :

L’objectif central du projet CECC est de mettre à disposition ou de produire, pour une large gamme d’utilisateurs, des observations, connaissances, outils, produits et démonstrateurs formant un « corpus d’informations » sur les trajectoires d’évolution des ressources en eau et des risques hydrologiques dans le contexte du changement global (réchauffement climatique, changements d’usage des sols, croissance et mobilité démographique). Ces trajectoires d’évolution sont un élément clef pour définir des stratégies d’adaptation à différentes échelles et sur différents types de territoires de la zone intertropicale.

Ces connaissances et outils pour l’aide à la gestion présente et prospective du risque hydro-climatique et de la ressource en eau, qui seront mis à disposition via un portail informatique développé dans le cadre du projet, s’adresseront à une large palette d’utilisateurs  :

  • Les décideurs et gestionnaires (agences de bassin, services régionaux et nationaux climatiques, hydrologiques et agricoles, avec les différents échelons)
  • Leurs prestataires de service (bureaux d’études notamment),
  • L’AFD, dans le cadre de l’évaluation des projets qu’elle est sollicitée à financer,
  • Le monde académique (enseignement, recherche).