Actions au Niger

Etude de l’apport des nouvelles mesures spatiales

Cette action s’intéresse à la problématique des inondations fluviales, ayant aussi un impact en milieu urbain, et propose de « rejouer » les inondations dévastatrices de 2020 au Niger, l’enjeu étant de comprendre en quoi celles-ci sont représentatives ou non d’une nouvelle hydrologie dans cette région et comment se sont combinés les différents facteurs qui en sont à l’origine. Le travail à mener porte sur la génération d’un ensemble de simulations hydrologiques à partir de champs de pluie, issus de données satellitaires, perturbés pour prendre en compte leurs incertitudes.

L’apport potentiel des données satellitaires d’altimétrie est également étudié en analysant les positions de différentes ‘stations virtuelles’ altimétriques, la sensibilité et l’impact de l’assimilation de ces données altimétriques dans le modèle hydrologique. Une analyse des systèmes pluvieux (MCS), leur typologie (via l’utilisation de la base de données tracking TOOCAN et des produits pluviométriques), leur intensité et trajectoires, et leur rôle dans la genèse des inondations sera aussi menée.

Coordination : Marielle GOSSET (hydrologue, GET)

Production de simulations Parflow zoomées (Niger moyen)

L’action de modélisation ParFlow sur le Niger moyen vise à transmettre aux utilisateurs finaux du projet un outil d’analyse d’impact hydrologique de scénarios d’aménagements hydroagricoles à vocation d’adaptation au changement climatique et de lutte contre la dégradation des terres. Ces aménagements (sous-solage, banquettes, demi lunes, etc.) font partie des techniques de conservation des eaux et des sols et visent à maintenir au maximum l’eau sur les parcelles. L’impact du déploiement de ces ouvrages à grande échelle sur les ressources en eau est inconnu faute d’outil adapté. La première étape de ce travail consiste à mettre en œuvre une modélisation à base physique intégrée du cycle de l’eau, à partir de l’expertise acquise à l’IRD sur ces systèmes sahéliens et sur leur modélisation.

Cette modélisation sera ensuite adaptée pour reproduire les impacts de ces ouvrages, grâce aux données acquises lors de projets de la communauté académique. Pour finir, des scénarios de déploiement de ces ouvrages seront dessinés avec les parties prenantes pour anticiper leurs impacts sur les ressources en eau (souterraine, de surface).

Coordination : Basile HECTOR (Hydrogéologue, IGE) et Jean-Martial COHARD (Hydrologue, IGE)

Focus Eau Verte –  Modèle SiSPAT

L’action « Focus Eau Verte » porte sur l’anticipation des ressources éco hydrologiques, qui font référence aux ressources hydrologiques mais aussi aux ressources agricoles (productivité agricole, fourragère, forestière), au Sahel agropastoral, à l’horizon d’une cinquantaine d’années. Le travail mené s’intéresse aux dynamiques et au fonctionnement des écosystèmes, en prenant en compte les évolutions climatiques (évolutions des pluies, des températures, mais aussi du CO2 par exemple), ainsi que les évolutions démographiques et l’anthropisation des milieux. Pour cela, l’équipe porteuse de l’action propose dans un premier temps des méthodologies capables de reproduire l’état actuel des ressources, puis dans un second temps de les extrapoler dans des conditions climatiques et environnementales futures. La réflexion s’axe en particulier sur la modélisation des processus, pour prendre en compte les interactions entre le cycle de l’eau et le carbone, et se basera sur des séries d’observations diverses, continues et de long terme pour établir des scénarii d’évolution du climat et des pratiques.

Une réflexion est par ailleurs à mener sur les indicateurs adéquats à mettre à disposition sur le portail informatique, le format de la diffusion, etc.

Coordination : Jérôme DEMARTY (Hydrologue, HSM)